Podcast : témoignage d'un maintien en emploi réussi avec Cap emploi 57 (paysagiste)
Voici un nouvel épisode de notre podcast ALLO Cap Emploi. Dans des podcasts précédents, nous vous avions présenté le dispositif de maintien en emploi. Voyons sur le terrain comment les choses se passent...
L’intérêt de ce podcast est de permettre aux différents publics des CAP EMPLOI de prendre connaissance des divers services de l’Organisme de Placement Spécialisés au service des personnes handicapées et des employeurs. Et notamment de produire de la documentation parfaitement adaptée aux publics malvoyants.
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Ce podcast est un outil ludique pour les malvoyants, mais nous devons aussi penser aux malentendants, c'est pourquoi vous retrouverez la retranscription du podcast ci-dessous...
RETRANSCRIPTION DU PODCAST
Guillaume : Dans le podcast précédent, nous vous avons présenté un exemple de dispositif de maintien en emploi avec un chauffeur routier. En voici un autre en rapport avec le travail environnemental. Pour cela, je me suis rendu dans la région de Bitche pour demander à Natura Concept, comment son employé a pu conserver son emploi après l’apparition du handicap dans sa vie.
Guillaume : Je vais commencer avec Christine Meyer, la chargée de mission a qui commencé à travailler sur le dossier. Bonjour Christine, peux-tu te présenter ?
Christine Meyer : Alors je m'appelle Christine Meyer, je suis psychologue du travail et je travaille à l'association Cap Emploi, Pyramide-Est depuis quelques années déjà et je suis donc chargé de suivi des entreprises du secteur de Sarreguemines et de Bitche. Nous avons été sollicités donc en novembre 2019 par un médecin du travail de la mutualité sociale agricole qui nous a orientés un jeune salarié en difficulté sur son poste. Il travaillait alors chez Natura Concept à Goetzenbruck, une entreprise d'aménagement paysager ce jeune salarié Charles, avait effectivement de sérieux soucis de santé qui ne lui permettait plus de travailler à l'extérieur.
Guillaume : Comment s’est passé la constitution du dossier ?
Christine Meyer : Nous avons donc mobilisé une étude ergonomique pour voir de quelle manière on pouvait aménager son poste de travail via une identification des techniques de compensation à mettre en oeuvre. Cette étude ergonomique, nous a été restituée peu de temps après et nous avons donc fait le nécessaire pour que les aménagements soient pris en charge, co-financé donc par l'Agefiph, en soutien à l'entreprise qui était elle également partante pour garder ce salarié dans son entreprise. Ce salarié a donné, par ailleurs, entière satisfaction et monsieur Perotti, le directeur de l'entreprise très jeune également, souhaitait faire le nécessaire pour le garder.
Christine Meyer, chargée de mission
Christine Meyer : On a donc envisagé un reclassement en interne sur un poste de mécanicien en maintenance d'engins. Et le jeune salarié, Charles, n'était pas formé pour pour ce type d'emploi, on a donc donné le relais au service Alternance et notamment à Frédéric Scheffer qui a donc fait le nécessaire pour que Charles puissent être intégré dans un centre de formation et puisse, à ce moment là, se former tout en étant maintenu sur son poste aménagé.
Guillaume : Merci Christine. Frédéric, je me tourne donc vers toi, explique nous comment tu es intervenu sur ce cas ?
Frédéric Scheffer : Bonjour je me présente : Scheffer Frédéric, j'interviens au sein de l'association Pyramide-Est pour le dispositif Alternance Handicap et sur la situation de monsieur Borsenberger. Nous avons conjointement travaillé avec Cap Emploi et l'axe 2, afin de pouvoir mettre en place les différents aménagements sur sa situation. Donc au niveau de l'entreprise, l'axe 2 a vu par rapport à l'installation d'aménagement qui a été : une table élévatrice ; il y a eu l'aménagement d'une grue mobile ; des éléments de rangement hauteur pour faciliter le travail de monsieur Borsenberger ; une cabine de travail isolé chauffé et également une pièce de travail avec un chariot d'ateliers spécifiques. Tout cela pour adapter vraiment la situation de monsieur Borsenberger.
Frédérick Scheffer, chargé de mission
Ensuite, j'ai travaillé conjointement avec l'entreprise de manière à pouvoir adapter son poste à sa nouvelle situation, pour qu'ils puissent continuer à travailler avec eux au travers de l'apprentissage avec un contrat qui a été signé…
Guillaume : Merci Frédéric. Je suis à présent avec le gérant de Natura Concept, pouvez-vous vous présenter s’il vous plaît ?
Ludovic Perotti : Je suis Ludovic Perotti, le gérant de Natura Concept. C'est une société de travaux paysagers qui est en activité depuis maintenant bientôt dix ans et voilà notre cadre de travail c'est la réalisation d'aménagement paysager. Que ce soit du point de vue maçonnerie, aménagement des espaces verts et on a également une partie entretien, où on s'occupe de tous les travaux courants d'entretien du jardin.
Guillaume : Quelle est votre politique sur le handicap dans votre entreprise ?
Ludovic Perotti : Notre politique par rapport au handicap pour être honnête, la question s'est pas posée jusqu'à récemment, jusqu'au moment où on a eu la situation avec avec notre salarié parce que pour des structures à notre échelle, c'est des choses qui ne sont pas courantes : on y est pas confrontés en temps normal...
La situation s'est présentée avec Charles, au moment où il a eu des difficultés par rapport à son handicap, justement qui est survenu et à ce moment là on y a réfléchi et pour moi c'est essentiel ça fait partie du rôle du gérant de l'entreprise de pouvoir maintenir les salariés dans l'entreprise autant que possible. Vraiment dans la mesure du la mesure où le où l'entreprise a arrive à s'adapter et offrir un cadre de travail approprié.
Ludovic Perotti de Natura Concept
Guillaume : Comment s’est passé votre relation avec Cap emploi ?
Ludovic Perotti : Donc on a réussi à identifier les organismes et les personnes pour nous appuyer dans ce dossier grâce à la médecine du travail : c'est eux qui ont lancé les démarches à partir du moment où la situation s'est avérée plus compliquée que ce qu'elle n'était initialement. C'est à dire, des arrêts de travail à répétition et les soucis de santé du salarié qui n'évolue est pas. À ce moment là, le médecin du travail nous a aiguillés vers les organismes compétents pour reprendre le dossier et pour nous accompagner tout au long de l'année, tout au long de la démarche.
Les aides n'ont pas été enfin elles ont été ni difficile à trouver ni difficile à mettre en place parce que voilà l'accompagnement à travers les différents organismes, c'était quelque chose de bien construit et on était accompagné par des personnes qui étaient vraiment disponibles tout au long du dossier. Simplement, c'est quelque chose qui demande un investissement avant tout en temps, parce que ça nécessite des dossiers assez complexes et l'intervention de différentes personnes pour pour bien réfléchir au poste qui va être créé. Et l'aménager dans des conditions vraiment optimales. Et après dans un second temps, voilà viennent les investissements financiers mais là, pareil, on est accompagné tout au long du dispositif est effectivement à notre échelle, seul c'est quelque chose qu'on n'aurait jamais pu mettre en place. Mais là, le fait d'être accompagnés tout au long de la démarche, je peux pas dire qu'on a eu des difficultés par rapport à ça.
Guillaume : Merci Mr Perotti. Parlons à présent avec le principal intéressé. Bonjour Mr Borsonberger… Pouvez-vous nous parler un peu de vous ?
Charles Borsonberger : Bonjour je m'appelle Charles Borsonberger, je suis salarié de l'entreprise Natura Concept. J'ai travaillé déjà dans cette entreprise avant mon handicap. C'est une entreprise de paysagisme. Je travaillais en tant que paysagiste. Donc j'intervenais sur les chantiers : que ce soit de l'entretien, de la maçonnerie, tous les tous les travaux qu'on exerçait au sein de cette entreprise. J'ai eu des difficultés qui sont représentés suite suite à cet handicap bien sûr, parce que déjà suite à mon jeune âge, je suis encore assez jeune, donc le fait de savoir que beaucoup de choses ne sont plus possibles : d'exerce d'exercer certaines activités, pour moi, c'était déjà incompréhensible.
Charles Borsonberger
J'avais du mal à l'admettre déjà moi-même, personnellement de ne plus être capable de faire des choses qui étaient simples à la base. Donc il a fallu réussir déjà l'accepter psychologiquement et ensuite ensuite physiquement déjà ça, ça n'allait plus. Donc il fallait que la tête accepte que le corps ne suive plus, donc c'est quelque chose mais ça ça prend du temps à l'admettre.
D'abord au début, on était là, on était un peu bloqué, on ne savait pas vraiment comment comment répondre à cette situation et ensuite, suite aux entretiens à la médecine du travail, il a pu nous accompagner. Nous diriger et nous de donner une direction vers laquelle se tourner quoi. On a pu ensuite se lancer dans les différentes démarches,
Guillaume : Comment s’est passé votre relation avec Cap emploi ?
Charles Borsonberger : Notre relation avec Cap Emploi s'est passée, via la médecine du travail. C'est lorsqu'il a vu que physiquement ça n'allait plus, que je pouvais plus continuer sur ce poste, il nous a proposé de monter un dossier. Puis de nous diriger vers cette voie là.
On a été contacté ensuite par Cap Emploi et tout le système s'est mis en route on a fait une étude de postes donc au niveau de l'entreprise, on a regardé que ce qui était possible de créer comme poste qui me conviendrait, donc qui répondrait à tout que j'arriverais à faire encore et donc il y a un service avec un un cabinet d'ergonomie qu'est venu.
On a fait des études de l'espace tout ce qui pouvait être mis en oeuvre quoi : du matériel qui était nécessaire et les différents besoins et tout ça. Ça c'est entre la médecine du travail entre Cap Emploi, entre les différents organismes c'était c'était très bien synchronisés quoi.
Il y avait des bons échanges chaque fois qu'il y avait des problèmes, les différents organismes ce contact et assez rapidement donc c'était assez réactif et assez efficace… Pour l'instant le poste il est encore en cours en cours d'aménagement parce qu'il y a eu encore des retards suite au Covid donc... Mais une fois que ce sera terminé, je pense que le poste, ce sera beaucoup plus adapté à la situation.
Guillaume : Merci à tous d’avoir suivi cet épisode d’ALLO CAP EMPLOI, la prochaine fois nous irons voir une autre personne qui a réussi son insertion en emploi, car les exemples sont nombreux mais tous différents, cela peut donc vous donner une idée de comment les choses pourraient se passer pour vous, si un jour vous vous retrouviez dans cette situation. N’hésitez d’ailleurs pas à venir me poser vos questions sur la notre page facebook de Cap emploi 57. Ce podcast est également visiblement en version vidéo sur notre chaîne YouTube dans la vidéo de l’Heure H. N’hésitez pas aussi à vous abonner d’ailleurs.
Au revoir à bientôt et merci de nous écouter de plus en plus nombreux notamment sur la station de radio mosellane RPL...
Charles Borsonberger : Oui bah merci de m'avoir écouté, à bientôt...
Musique : Morning Light (Auger Ohana).
La version vidéo de ce podcast se trouve sur notre chaîne YouTube (voir vers la 30ème minute) :